Lorsque maman lit sans moi... cela m'ennuie bien !
Cette première fillette voudrait bien voir ce que sa jeune mère (ou sa grande soeur) lit... Carte écrite en espagnol (1921) signée "Tu prima qué te quiere Julia". Editeur K Juno B 975/2 |
Celle-ci l'avoue franchement : "Puisque je suis gentille, affectueuse et sage, tu peux bien me laisser voir une belle image". Photographe : Walery. Au dos de la carte : marque ETOILE, 2 rue d'Amsterdam à Paris. VBC Série n°3189 |
En revanche, changement de ton pour cette dernière : "Je te vois toujours lire, et cela me désole ! Toute la vie, il faut donc aller à l'école ?". Carte ayant voyagé en 1908. Editeur BCI, n°537. |
... et d'ailleurs, j'aime la taquiner :
Cette carte légèrement gaufrée (le cadre et les voeux) a été envoyée en 1911 pour l'anniversaire d'une "Emilienne" par Louise.L'éditeur n'est pas indiqué. |
Mais parfois, c'est elle qui est morose face à une chaise vide devant le foyer de la cheminée... et moi, je lis avec passion !
Les plaisirs de l'hiver - Le coin du feu |
Au dos de cette carte, un texte très prosaïque rappelant le coût de l'affranchissement de la carte postale avant 1904 (déchiffré difficilement avec fôtes restituées telles quelles) : "Merci de vos jolies cartes qui m'ont bien fait plaisir. Voilà plusieurs fois que le facteur me fait payer 2 sous car si on n'affranchie la carte que d'un sous, il faut que faire un souhait. Mes amitiés. Suzanne".
Traduction : Faites attention quand même à bien timbrer, sinon je paye une taxe... ! En effet, à cette époque seuls 5 mots de souhaits étaient possible pour un affranchissement à 5 centimes ; 10 centimes étaient nécessaire pour une plus longue correspondance ! (voir ci-dessous). Cette règle a subsisté jusqu'au 18 mai 1964.