Quand maman tente d'apprend à lire à ses filles... (1)

Les mères s'improvisent souvent en "maîtresse" pour que leurs enfants sachent lire avant l'école (ou en place de l'école dans les familles qui ont ou auront les moyens d'avoir une préceptrice à demeure).

Une série de cartes dites de fantaisie
Une série d'avant 1904 (dos des cartes non divisé) conclut qu'avant tout l'amour d'une mère reste une valeur au-delà de la culture et du savoir..., à condition tout de même que l'enfant soit sage !
On notera au passage qu'il s'agit de la méthode d'apprentissage dite "syllabique"...

1. - Voyons, répétez ensemble : b, a, ba... b, e, be... ba, be..., b, i, bi...	2. - Oh ! zut ! c'est trop difficile, na... et puis, on va trop vite...	3.- Qu'est-ce à dire, mademoiselle ? Fi donc ! que c'est vilain ces moments d'impatience pour une petite fille. Recommençons.
4.- Eh bien ! maintenant, c'est parfait ; dans un mois, si vous vous appliquez bien vous saurez lire.	5.- Oui, mais tu m'as grondée tout à l'heure, petite maman, et tu vas aimer davantage ma soeur parce qu'elle est plus savante.	6.- Non, mes chéries, je vous aime toutes deux du même amour ; savantes ou ignorantes, n'êtes-vous pas mes deux petites filles, et une maman ne fait aucune différence entre elles... lorsqu'elles sont sages.

Editeur des cartes : Royer, à Nancy.
Jules Royer (1845-1900) a été le créateur d'une des plus importantes imprimeries lithographiques. Selon Wikipédia, il était établi rue de la Salpêtrière à Nancy. Il est le père de Henri-Paul Royer, "peintre de genre, portraitiste et paysagiste" (1869-1938).

C'est qu'une mère ne plaisante pas toujours lorsqu'il s'agit d'apprendre, celle ci-dessous semble bien sévère : le crayon à la main, elle attend la réponse de la jeune demoiselle qui semble hésitante...